Petit solo sans infos, le jeudi 10 mars 2022
Après la cordée de frères, quasi gémellaire, dans la Colère du Ciel (cascade de glace), Mathias explore ici une autre facette de l'alpinisme, le solo. Le solo et son statut si particulier parmi les alpinistes, entre tabou, fascination et quintessence ultime... Virus, drogue dure, on appelle ça comme on veut. L’acmé de la maladie alpinistique est la pratique du solo sans topo. D’après la toubib à qui je raconte ma vie, il y a comme une symétrie avant/après la disparition d’Oscar. Donc je retombe en enfance… Donc je refais le chemin, et je suis naturellement retourné m’y frotter. Avec ce gros frisson, quelque part sur le fil entre terreur et euphorie exaltée. ça m’a pris à 15 ans, très simplement et impérativement. M’a quitté, est revenu. Il y a tout un laïus sur ce rendez-vous avec un sommet, un itinéraire, quelque chose de bien concret qui glisse doucement vers le rêve éveillé, à la faveur de la nuit. Si on ajoute au solo l’absence de (presque) toute assistance et (pres